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Opéra pieuvre :
Ecriture d’un opéra à huit voix par Natacha Musléra.
les 8 voix ont un pouvoir de régénérescence, mêmes
coupées elles repoussent –
La musique se fait ou non par la chair donnée au mot et du souffle à y
injecter.
7 voix : le clochard, l’actrice, le mendiant, la
litote, mr béton , la veuve, mme voiture
la huitième voix mue – ses mutants : l’autre,
l’absence, le coiffeur, une mère
Il s’agit d’une écriture au sens premier :
chaque personnage est une voix questionnant son destin. Cet Opéra
Pieuvre développe une recherche au travers du chœur, sans
doute proche du dithyrambe, (culte voué à Dionysos, s’effectuant
chez les présocratiques par le mouvement du corps et du son donné au
mot, il s’incarnait par le biais du chœur improvisé) .
L’écriture
sonore se modèlera, se cherchera de manière empirique.
Il s’agit donc tout au long des deux années (2006 à 2008),
de constituer un chœur fait de présences incarnées et non
incarnées (machines) dans lequel l’opéra pieuvre prendra
corps. Le texte écrit est prêt à être tourmenté,
déconstruit par le chœur, qui lui inventera sa propre
langue sonore « in progress ». Autrement
dit une mise à l’épreuve constante du texte, un vacillement
entre le dedans et le dehors (l’écriture du dedans à manifester
au dehors par la bouche).
Pratiquement tous mes textes passent par la voix pour être écrit.
Ils continuent de se laisser faire, de se transformer par la mise en bouche.
De sorte que le sens se déforme, se perd, se reconstitue comme divisible
(le sens invoque des sens) à partir de sa profération. Ainsi
la langue au sens propre instrumentalise elle aussi le langage et les enjeux
politiques qui en découlent, en y faisant écran. La
voix donne à voir
Il se pourrait qu’elle soit le lieu d’où l’on
voit.