…L'Objet sacralisé, inutile et inutilisable. Un reste inaltérable qui quitte le circuit de l'économie. La société Occidentale, dans son déni de l'importance des procédures initiatiques et du sacré, dans ses possessivités et son avidité dévorante, de tout ce qui est autre, autre « objet consommable » au service du développement d'une économie libérale, exprime sa nature fondamentalement oedipienne et incestueuse...alors, rendre l'objet ou l'image à l'état de relique, redonner vie à ce reste. retenir sa mémoire, son souvenir, sa fiction pour que la disparition prenne sens. Regarder l'objet c'est se l'accaparer, le prolonger, lui offrir une nouvelle existence, donner un contexte en racontant, faire une mise en scène, jouer avec la réalité, favoriser une relation, un culte intime, une présence…Sa valeur n'est plus économique, elle est sentimentale, auratique. Elle preserve le maintenant de l'anéantissement…
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Monochromie et accent coloré : le rouge au secours du blanc.
La blancheur devient sensuelle, elle fait jouer en sa froide pâleur toute la richesse de l'incarnat. Elle est la peau et le sang. Le blanc superposé au rouge tisse la beauté de la chair comme peau. L'incarnat, c'est du tissage rouge blanc. Mais à tout moment, le bel unisson de sang et d'épiderme se déchire, se dénoue en se juxtaposant. L'univers, la chair, le corps, ne sont pas des gouffres, mais des plans, des surfaces monochromes constellées de quelques germes, strates, nervures, point…TOUCHER…SENTIR…VENGA !
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