Notre projet est d'élaborer des improvisations au cœur de la ville dans l'idée de la déchirure et en intérieur dans des temps magnétiques. Nos actions peuvent exister à 5 comme en solo ou duo ou trio ou encore avec les autres performers et passants : la performance comme jeu combinatoire. Ascia 55 envisage une vraie rencontre dans la limite du geste corporel et sonore. Partir de l'obscurité pour aller vers la lumière... Processus à rayonnement anisotrope-radioactif.

«  ?! » s’intéresse à la « tectonique de la catastrophe » et creuse dans la strate urbaine.Dans l’exploration d’une topographie de la brèche, de la faille, des excavations diverses (ex : bouche de métro) aux bâtiments éventrés, Ascia 55 agit parfois clandestinement en souterrain du cerclage de béton, à l’image poétique de carburants fossiles. (Improvisation butô ou danse des ténèbres)

?! cherche à ouvrir, déployer des espaces par le biais de technologies nano-pinéales et construit des enceintes rudimentaires. (Installation d’une double paroi de 1300 à 1450 MW ou peaux métalliques en tant que berceau pour larsen…hic’, danse percussive à frottements indus electro-accoustiques, et autres séïsmes audio-visuels…) Ascia 55 entretient la décompression volontaire et la friction des réacteurs en quête de refroidissement (Pains de glace), en proposant des actions dans la durée, une lente progression de l'invisible au bruit blanc, vers l'insoutenable presque... S'arrêter à la limite… Et s'en aller comme si de rien était…

Avec de la farine, du bruit, des bandes magnétiques, nagra, des chaussures à clous sur le métal trempé, saxophone, basse électrique, des lumières UV, de la craie, de l'huile, du corps et encore... Des courants frisant l’enthropie.

Déchirure dans l'idée de la scission entre discours et dialogue, monologue et échange, entre le dictare et l'impossible du sensible, de la recherche ou de l'expérience.

2012 : Mélodie Duchesne, Sharmila Naudou, Risa Takita, Christian Gerber et Nicolas Gerber