M’allonger (nue? Les seins à l’air avec longue jupe noire?) dans un cercle de pierre où autre…où pas, peut être plutôt dessiner le contour de mon corps à la craie ou farine. L’acte consiste à me recouvrir d’os, me recouvrir de pierres: réciter les vêpres en latin. Odeur trés forte d’encens d’église, cierge rouge… peut être aussi me couvrir de chapelets.
…L'Objet sacralisé, inutile et inutilisable. Un reste inaltérable qui quitte le circuit de l'économie. La société Occidentale, dans son déni de l'importance des procédures initiatiques et du sacré, dans ses possessivités et son avidité dévorante, de tout ce qui est autre, autre « objet consommable » au service du développement d'une économie libérale, exprime sa nature fondamentalement oedipienne et incestueuse...alors, rendre l'objet ou l'image à l'état de relique, redonner vie à ce reste. retenir sa mémoire, son souvenir, sa fiction pour que la disparition prenne sens. Regarder l'objet c'est se l'accaparer, le prolonger, lui offrir une nouvelle existence, donner un contexte en racontant, faire une mise en scène, jouer avec la réalité, favoriser une relation, un culte intime, une présence…Sa valeur n'est plus économique, elle est sentimentale, auratique. Elle preserve le maintenant de l'anéantissement…
JE SUIS UN RECEPTACLE UN CAPTEUR D'ENERGIE. A travers le temps à travers l'espace me laissant traverser je circule d'un bout à l'autre d'un lieu physique ou projeté. Je réfléchie sur les notions de lieu, de contact, de pensée, d'écart, de mémoires, de trace, de pertes, de renouveau...l'éternel retour selon Nietzsche...temps païens -survivants car enracinés dans nos gênes- à l'heure ou les pleins pouvoirs judéo-chrétiens avilissent la conscience humaine...une courte bio...mes diverses expériences occultes aux services de l'humanité...des performances, des expositions, des concerts.
VANITAS VANITATUM OMNIA VANITAS
Humeur actuelle : cynique
Catégorie : Art et photographie
ATTRAVERSO-A travers-je traverse
Le trait passé a traversé la passerelle
... Vanitas vanitatum omnia vanitas
Le message est de méditer sur l'inutilité des plaisirs du monde face à la mort qui guette. Dans les vanités, les objets représentés sont tous symboliques de la fragilité et de la brièveté de la vie, du temps qui passe, de la mort. Un langage sans détours, débarrassé de toute morale: l'homme est soumis à la fuite du temps, à la mort…ALORS CARPE DIEM…VENGA !
Monochromie et accent coloré : le rouge au secours du blanc.
La blancheur devient sensuelle, elle fait jouer en sa froide pâleur toute la richesse de l'incarnat. Elle est la peau et le sang. Le blanc superposé au rouge tisse la beauté de la chair comme peau. L'incarnat, c'est du tissage rouge blanc. Mais à tout moment, le bel unisson de sang et d'épiderme se déchire, se dénoue en se juxtaposant. L'univers, la chair, le corps, ne sont pas des gouffres, mais des plans, des surfaces monochromes constellées de quelques germes, strates, nervures, point…TOUCHER…SENTIR…VENGA !
RELIQUE
Rendre l'objet ou l'image à l'état de relique, redonner vie à ce reste. L'objet devient l'autel ou le monument qui retient la mémoire et permet le souvenir. Tout en signifiant la disparition, il ouvre la fiction. Le regarder s'est se l'accaparer, le prolonger, lui offrir une nouvelle existence. La relique donne un contexte en racontant; elle joue avec la réalité. Dans sa définition étymologique, le terme de fiction révèle un double sens : la fabrication, la création et l'action de feindre, l'invention. La simulation vient au cours du réel et, surtout le complète. Mon travail s'inscrit dans ses deux sens. Il s'agit de remettre en jeu la mémoire du spectateur et son imagination pour construire le monde de l'objet, le relier. Je travaille avec des matières naturelles telles que des os, des pierres, afin de provoquer une perception plus active que contemplative. Il s'agit d'instaurer une relation entre la mémoire et celui qui regarde. Je ne cherche pas à placer le spectateur en situation de découverte, mais en situation de reconnaissance. Le but est d'induire l'ordinaire au rang universel. Notre existence se trouve consignée dans ses moindres détails intimes, notre entourage est projeté sur la scène publique. Nous parlons de notre enfance, de nos vies, retraçons nos destins au jour le jour, annonçant par avance et perpétuellement notre disparition.
La relique conserve un souvenir qui symbolise et remplace le disparu, elle favorise une relation, un culte funèbre intime, le mort reste présent. Elle constitue un reste inaltérable qui semble doué d'une qualité de survie. Inutile et inutilisable, elle quitte le circuit de l'économie, sa valeur est sentimentale. Objet sacralisé, objet instaurant une dévotion familiale ou collective, la relique est souvent un reste mis en scène : os entouré d'un ruban, photographie encadrée. Elle confère une valeur auratique à l'objet élu, préservant quelque chose du mort, de la destruction, le maintenant hors de l'anéantissement… ALORS je creuse ma mémoire au tractopelle…CARPE DIEM…VENGA !
VOLPA/Marie Passarelli 2007-2008
LA NATURE OEDIPIENNE DE L’OCCIDENT
Nos sociétés occidentales sont de nature oedipienne dans leur déni de l'importance des procédures initiatiques et du sacré, dans leurs possessivités et leur avidité dévorantes, de tout ce qui est « autre» sur cette planète, autre « terre mère », autre « nature et culture », autre « objet consommable » au service du développement d'une économie libérale. Celle-ci ne serait d'ailleurs que la part historique la plus aboutie d'une recherche sans fin de la jouissance et, donc, expression de la nature fondamentalement oedipienne, incestueuse, des société occidentalisées...
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